L'enfer au paradis...
Demandez à n’importe qui quel est le plus bel endroit de la cote Est australienne et il vous répondra certainement les îles des Whitsundays. Plages de sable blanc, eaux turquoises, et végétation tropicale sont quelques uns des atouts incontestables de ces iles qui s’approchent nettement de la notion de Paradis, telle que nous petits Parisiens (pardon pour les Normands) élevés au ciel grisâtre, au métro et aux tours de la Défense, nous le concevons.
Seulement voilà, décider sur un coup de tête de débarquer au Paradis par avion, sans aucune réservation et sans même savoir à quoi s’attendre, ca ne se fait pas ! Sur l’ile privée d’Hamilton, vous devez être le guest d’un des hôtels de luxe à 200 dollars la plus petite chambre avec vue sur l’ascenseur. En tant que Bagpackers qui se respectent, je vous laisse imaginer le traumatisme que représente une telle somme multipliée par les trois soirs que nous avions « à tenir » avant notre vol retour. La décision était vite prise, malgré la pluie battante, ce soir nous trouverons un abri sur la plage! Les Rangers privés d’Hamilton n’avaient pourtant pas l’air d’accord avec notre idée quand ils nous ont éclairés de leur lampe torche à 1h du mat en nous sommant de monter dans leur Rangerover. La punition ? Contrairement à la majeure partie des plages du monde où le risque serait simplement de se voir gentiment dans l’obligation de trouver un autre spot pour finir la nuit, sur Hamilton une fois attrapé vous êtes emmené à la réception de l’hôtel le plus proche… le pire qui puisse arriver à un bagpacker ! Les Rangers étant bien décidés à nous voir avec une clef de chambre avant de nous lâcher et après une courte négociation, nous atterrissons de force dans un de ces hôtels de luxe. Une courte nuit plus tard, le check out étant à 10h, nous revoilà de nouveau en position illégal sur Hamilton, et littéralement pisté par le staff de l’ile tout entier désireux de savoir où nous avions réservez la prochaine nuit. L’envie de sommeil et le besoin de temps pour s’organiser nous pousse à profiter réellement des atouts de l’hôtel pour la deuxième nuit (piscine, jacuzzi, catamaran et autres). La troisième nuit, bien décidé à échapper à la consommation imposée et à la sécurité de l’ile, nous voilà parti pour un treck dans la forêt tropicale. En mode furtif, carte en main et sac sur le dos, direction Escape beach, une plage vierge cachée dans la moitié préservée de l’ile ! Résultat : Nos bourreaux changeront de forme pour se transformer en insectes non identifiés aux piqures douloureuses et en corbeaux gloutons nous privant de notre petit déjeuner. Les cernes jusqu’aux oreilles, imaginé le bonheur que nous avons éprouvé en retrouvant notre van !
severine le 02/03/2010 à 08:08:08